Femmes d’Alger dans leur appartement – Assia Djebar

Femmes d’Alger dans leur appartement est une collection de comptes par des femmes qui parles de leur vie en Algérie, principalement après la guerre d’indépendance. Ce livre illustre habilement la vie limitée et emprisonnée des femmes algériennes. On regarde à l’intérieur de leur prison de 4 murs. L’écriture de Assia Djebar est souvent poétique et impressionniste.

Dans le premier récit, on lit de Fatima, ses premières années et ses souvenirs. Souvenirs de son frère adoptif Ali, de sa mère Arbia, de son père Toumal et de son oncle Hassan. Comment elle est allée à l’école avec les enfants français, étant la seule musulmane et âgée de six ans à peine. Elle a du quitter l’école à l’âge de 13 ans pour épouser l’un des amis de son père, âgé de plus de 35 ans. Son demi-frère s’est enfui en mer, mentant sur son âge. Lorsqu’elle tombe enceinte, Fatima offre l’éducation de son fils à sa mère, dans l’espoir que cela guérira le vide dont dispose Arbia. L’histoire est racontée à Anissa, la bru de Fatima.

La deuxième histoire décrit comment les femmes étaient confinées dans un appartement ou une pièce, la plupart sans terrasse ni balcon, et ne sortaient que rarement. Certaines femmes ne quittaient la maison que pour aller aux bains une fois par semaine. Dans un village avec de nouvelles maisons, les femmes ont cassé les robinets, afin qu’ils puissent continuer à rencontrer d’autres femmes aux bains

Une femme a raconté comment, un jour, elle prendrait le bateau ensemble. “Non pour partir, non, pour contempler la ville quand s’ouvriront toute les portes. Quel tableau alors!”

Une femme rapporte que sa mère lui a dit: “Une femme honorable ne travaille pas hors de sa maison.”

Je viens d’apprécier beaucoup le pays algérien en lisant des livres à ce sujet. En particulier, Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra ainsi que, bien sûr, L’Etranger et La Peste. Mais aussi Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud

Cependant, j’ai trouvé que ce livre ne m’attirait pas, je devais me forcer à continuer à le lire et je ne suis pas sûr de pouvoir le recommander vraiment.

Delacroix – Femmes d’Alger dans leur appartement (1834)

Le titre est tiré de ce tableau de Delacroix de 1834

Le commentaire sur la peinture de Delacroix est intéressant. À première vue, on ne comprendra peut-être jamais l’importance de ce ouvre. En réalisant qu’avant Delacroix, les images de femmes arabes avaient tendance à être dépeintes comme érotiques et exotiques, on en vient à comprendre l’impact de la peinture lorsqu’elle a été montrée pour la première fois. Bien que les femmes algériennes de Delacroix soient toujours vues à travers le prisme du fantasme européen des femmes orientales, l’apparence actuelle de Delacroix d’un harem d’Alger a laissé sa marque. Le tableau de Delacroix était choquant car il montrait des femmes arabes portant des vêtements

Bien sûr, je pense qu’il est essentiel de faire connaitre le monde à l’incarcération de ces femmes et un roman peut souvent être un excellent moyen de le faire. Mais malheureusement, pas celui-ci.

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One Response to Femmes d’Alger dans leur appartement – Assia Djebar

  1. Jenny Slaughter says:

    Vraiment difficile à lire! C’est plutôt quelques chose a étudier comme doctorat mais pas pour plaisir. Difficile à suivre les histoires et les personnages. Les thèmes sautent par ici par la.

    J’ai tiré d’information des femmes en Algérie, des difficultés avec leurs position inférieur dans la société et surtout les difficultés avec la colonialisme.

    Je crois comprendre qu’elle décrit la vie de femmes dont leur voix n’ont pas été entendue, des femmes qu’elle a connues mais qui ont été effacées de l’histoire. Elle a essayé d’écrire une autobiographie collective.

    Sa forte position féministe lui valut beaucoup d’éloges mais aussi une hostilité considérable de la part des critiques nationalistes algériennes. Pour ma part c’est très intéressant mais quand même j’ai lutté avec ce livre.

    J’ai lu quelques choses d’Assia Djebar elle même. Elle était bien sûr un tour de force de la littérature, accepté dans l’académie française comme la première femme musulman. J’ai apprécié que post libération d’Algerie, elle avait vraiment du mal à écrire en français, car elle se sentait traître à la langue arabe. mais elle se sentait plus à l’aise en français et finit par accepter l’inévitabilité. Elle se sentait coupable qu’elle parlait dans la langue des colons. Mais il arrive qu’elle a achevé du succès en enrichissant la langue française en berbère et en Arabe. C’est pour cet raIson peut-être c’est difficile pour nous.

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