Les bourgeoises – Astrid Eliard

lundi 6 septembre 2021

Les bourgeoises s’agit d’un recueil de huit nouvelles conçues pour montrer l’hypocrisie de la vie bourgeoise. Toute critique de morale ou de comportement n’est jamais précisée en autant de mots. Il se trouve entre les lignes de ces histoires. Astrid Éliard fait défiler une galerie de personnages qui évoquent principalement des femmes néo-bobos.

Dans le premier conte, la narratrice et son petit-ami Tewfik ont récemment quitté Paris pour Clermont Ferrand, alors qu’on lui propose une promotion, un poste à Dubaï. Déjà, ils se sentaient coupables d’employer une femme de ménage. Il y a un petit racisme contre Tewfik là où il travaille, mais il le prend de bonne grâce et le voit plus comme de l’ignorance que comme de l’intimidation. Le couple était chacun des enfants d’ouvriers s’accommodant d’un mode de vie plus bourgeois. Lorsqu’une collègue de travail les invite à dîner, elle se rend compte qu’ils sont devenus « leur semblables », des bourgeois.

Quelle est la principale préoccupation des jeunes neo-bobos ? Le choix de la nounou. En rejetant les Africains, ils ne sont pas, bien sûr, racistes – c’est simplement culturel !

A La Sainte Famille, Maéva (qui tient à s’appeler Éva), une jeune mère néo-bourgeoise à la recherche du « meilleur » pour son fils, se passionne pour une école maternelle catholique privée, même si ni lui ni son mari ne sont religieux.

À Greve général – une femme traverse le centre de Paris pour un entretien d’embauche lorsqu’elle tombe sur une énorme manifestation. Dans sa frustration de ne pas pouvoir arriver à l’heure, elle croise l’ancien petit ami Guillaume. Alors qu’elle est habillée en Parisienne chic, elle se souvient de l’époque où ils faisaient des manifestations ensemble.

C’était l’un de ces livres que j’ai pensé que j’aurais dû apprécier plus que je ne l’ai fait. Il y avait un peu d’humour, il attaquait la morale bourgeoise et mettait en scène des personnages, souvent agaçants, que je connaissais.  Mon problème avec le livre est que je ne pouvais pas vraiment voir où il allait. J’étais intéressé par le devis au départ au début sur la théorie de King Kong, et j’ai aimé lire le chapitre sur la sélection d’une école et faire semblant d’être catholique, en riant aux éclats de plusieurs parties. Se moquer des femmes tentant de se conformer aux codes de la bourgeoisie contemporaine peut-être bien au moment de choisir ce qu’il faut écrire, mais où est-ce que cette écriture nous amene? Néanmoins, je serais intéressé à lire plus d’Astrid Eliard.

L’auteur nous donne son image vivante de ce qu’elle comprend comme bourgeois dans le contexte du 21e siècle. On voit des gens qui sont victimes de leur propre moralité, de l’hypocrisie des modes de vie des classes moyennes, et nous nous voyons souvent nous-mêmes. Le Canard enchaîné a écrit du livre, Bourdieu aurait adoré.” Moi, je ne sais pas.

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