Pars vite et reviens tard – Fred Vargas

4 juillet 2022

Fred Varglas, en plus d’être romancière, est une historienne et archéologue, également connue pour son travail sur la peste noire. Pars vite et reviens tard a été publié en 2001 et est le quatrième des neuf de la Série, Commissaire Jean-Baptiste Adamsberg.

Une intrigue exigeante, complexe, non dénuée d’humour, donne envie au lecteur de tourner les pages, même s’il n’était pas déjà intrigué par les personnages parisiens et bretons que nous rencontrons. Un thème central du livre, écrit plus de 20 ans avant cette pandémie de maintenant, est la peste. Frédérique Audoin-Rouzeau, le nom de naissance de l’auteur, est également une archéologue qui a écrit un livre sur la “mort noire”

La menace de la peste est d’abord perçue dans les messages obtus criés par le soi-disant crieur public et ancien marin, Joss Le Guern. Dans un développement apparemment sans lien, les symboles du chiffre quatre à rebours commencent à être peints sur les portes des immeubles autour de Paris.

 Le personnage de l’homme principal, Adamsberg, est bien dessiné. Ce n’est pas le genre de détective Maigret/Morse normal. Il est incapable de se souvenir des noms de ses collègues, est heureux de porter des sandales lorsque ses chaussures ont disparu et, surtout, s’appuie sur un sixième sens ou une intuition autant que sur de simples preuves. « Que donna Dieu à Jean-Baptiste ? Il lui donne l’intuition, la douceur, la beauté et la souplesse.”

En plus de personnages très bien construits, ce roman complexe comporte de nombreux brins – la lignée génétique de trois des personnages principaux, des messages cryptés du passé, des signes de peste, le titre du livre, l’art du crieur public, une bague en diamant, et plus. Ce n’est que vers la fin du roman que ces brins commencent enfin à avoir un sens, à mesure que l’image complète émerge.

La capitale de la France, telle que dépeinte dans ce roman n’est pas celle d'”Emily à Paris”. C’est celui des banlieues, quartiers de béton croulant, sales, où ses habitants lutter pour vivre. Il y a une certaine camaraderie autour du square Edgar-Quinet, mais sous la surface, leurs vies oubliées sont souvent tristes et brisées.

Même si j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, j’ai trouvé le début un peu difficile et dense. Mais après 100 pages, c’est devenu un vrai page-turner. Je voulais absolument comprendre ce qui se passait, pourquoi et qui était responsable. Et il y a de belles écritures :

« Qui dit superstition dit crédulité, continue Decambris, lancé. Qui dit crédulité dit manipulation et qui dit manipulation dit calamité. C’est la blessure de l’humanité, elle a fait plus de morts que toutes les pestes.”

Quand je grandissais, c’était le western qui était le genre dominant à la télévision et au cinéma. Aujourd’hui, cela semble être des mystères policiers et les rompol. Les deux genres regardent le bien et le mal et utilisent leurs différents paramètres pour parler des problèmes et des défis de la vie quotidienne. Les romans policiers nous montrent souvent comment les gens fonctionnent, nous donnent des énigmes à résoudre et des mystères à percer. Toute vie humaine est là.

A la fin de ce livre, il n’y a qu’une chose à faire: imaginez que vous êtes assis à l’extérieur du Viking et que vous versez un petit verre de calva !

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