La femme rompue – Simone de Beauvoir

Et bien, voici Beauvoir. Avec La Femme Rompue, Beauvoir est à la fois provocateur et pénétrant. Elle va complètement dans l’intérieur de la tête de Monique. Beauvoir écrit avec tant d’empathie et de compréhension que le lecteur peut presque partager la douleur de Monique alors qu’elle révèle la rupture de son mariage à l’âge de 44 ans.

Ses filles ont quitté la maison et elle n’a aucune carrière. Tout ce qu’elle a laissé, c’est son appartement, quelques amis douteux et Maurice, son mari.

La vie de Monique commence à s’effondrer. Mais au début de l’histoire elle était contente d’être seule. Conduite de Nice à Paris, elle se délecte de sa liberté. Elle est content de passer une semaine à vagabonder. Elle “veut vivre en fin un peu pour moi . . . J’ai un tas de projets en tête.”

Tout cela change quand ses soupçons sur la fidélité de son mari sont confirmés. Maurice commence à travailler tard dans son bureau. Monique soupçonne qu’il la trompe et le confronte. Il admet qu’il a une liaison avec Noëllie pendant un certain temps. Cette Noëllie que Monique trouve “tout ce qui on déplaît: l’arrivisme, le snobisme, le gout d’argent, la passion de paraitre.”

Pour commencer, elle espère que engouement de Maurice irait rapidement suivre son cours.  Mais peu à peu, la jalousie prend son esprit et elle commence à la détruire. Elle commence à questionner sa vie et comment les autres la voient. Est-elle vraiment aussi intelligente qu’elle avait toujours pensé? Était-elle vraiment une bonne mère pour ses deux filles, maintenant adultes, Collette et Lucienne.

Alors, où Beauvoir met le blâme?

La réponse la plus évidente serait avec le capricieux Maurice qui veut de nouvelles expériences et aventures. Alors il triche sur sa femme et lui ment. L’amour pour toujours? Peut-Être pas.

Ou est Beauvoir en disant que Monique est à blâmer?

Certains diront que Monique est trop faible. Elle ne se défend pas.  Mais l’accord que tant de femmes ont signé dans les années d’après-guerre a été celui du partenariat dans le mariage où il est allé travailler et elle a pris soin des enfants et de la maison. En raison des écrits de Beauvoir et d’autres féministes, au XXIe siècle, on peut regarder en arrière et voir tous les défauts de cet arrangement. Mais à cette époque la, être partenaire d’un tel accord ne signifiait pas faiblesse.

Bien sûr, cela voulait dire que des femmes comme Monique ont dû mettre tous leurs œufs dans le même panier? Mais le génie de l’écriture de Beauvoir est qu’elle montre, à chaque étape, il y avait peu d’autre chose que Monique pourrait faire. Afin de prendre soin de Maurice et de ses deux filles, elle n’a pas suivi sa propre carrière. Donc, sans lui, elle n’a rien. Beauvoir nourrit la frustration du lecteur face à Monique. Pourquoi ne peut-elle pas simplement continuer sa vie?

Il faut se rappeler que ce court roman a été publié en 1967, avant la fin des années 1960, quand un nouveau mouvement féminin a commencé à influencer la pensée sur les droits et les torts dans une relation ou un mariage.  Il était largement accepté par les hommes, surtout les Français, qu’avoir une maîtresse était tout à fait normal.

On est tenté d’imaginer que l’illustration de Beauvoir de Monique fait écho à sa propre vie. Mais est que ça vrai? Dans une interview en 1959, Beauvoir est catégorique qu’elle est contre l’institution du mariage. Elle dit: «Deux êtres reste rivé l’an à l’autre par l’institution et par les liens purement extérieur, et si il y a  plus rien dans le cœur ou dans la chair qui attachent l’un à l’autre, c’est l’arrivée de quelque chose qui rassemble la prostitution.”  Néanmoins, on peut encore se demander si les expériences avec Sartre d’avoir des relations plus ouvertes lui a enseigné sur l’intensité des sentiments de jalousie.

En fait, je pense qu’il est plus probable que Beauvoir a simplement voulu provoquer les femmes à réaliser qu’il y avait plus à la vie que d’être une femme au foyer. C’était un plaisir de lire une telle pensée profonde et une telle excellente écriture.

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