Lundi 16 Octobre 2017
“Le bébé est mort”
Cette courte phrase d’ouverture rappelle immédiatement le premières ligne de L’étranger. “Aujourd’hui, maman est morte”.
En raison de cette premier ligne, il ne donne rien pour dire tout de suite que c’est le cauchemar ultime de bobo – une nounou qui assassine les enfants.
Ceci est un livre dans le genre de Les Apparences (Gone Girl), La fille du train ou même L’enfant volé (A Child in Time) de Ian McEwan.
Leila Slimani a expliqué qu’elle a commencé le livre avec l’horreur des meurtres parce que sinon l’histoire aurait semblé moins intéressante. Au lieu de cela, dans chaque phrase et paragraphe, le lecteur cherche du sens. Nous, les lecteurs, savons beaucoup plus que les parents des enfants, Myriam et Paul. Le livre n’est pas seulement un roman policier. En même temps, on essaie de comprendre pourquoi les meurtres ont été commis, on lit une critique de la vie urbaine moderne.
Ce n’est pas seulement un roman sur l’abattage des jeunes enfants. Pour moi, l’une des choses les plus importantes sur ce livre de Leila Slimani est qu’elle soulève la question non résolue sur qui s’occupe des enfants
C’est aussi un roman sur la classe et l’inégalité. Louise, la nounou, a eu une vie difficile et a des problèmes dont elle est probablement inconsciente. Mais surtout c’est un roman sur le droit des parents d’être sur le lieu de travail, qu’elle soient femmes ou qu’il soient hommes.
Myriam et Paul sont un couple qui a deux jeunes enfants. Ils sont très ordinaires et banal. Sauf quand Myriam essaie un petit vol à l’étalage. Quand elle rencontre Pascal dans la rue, un vieil ami étudiant, il ignore complètement ses deux enfants et ne s’intéresse pas à eux. Les gens banal!
Tant que Myriam se contente de rester à la maison et de s’occuper des enfants, tout va bien. Mais elle veut reprendre sa carrière. Que font-ils? Tout le monde ne peut pas faire ce que ma partenaire et moi avons fait quand notre fils était petit, partager un travail d’enseignant. Ils décident de faire ce que tout le monde fait, dans leur quartier confortable parisien; ils cherchent une nounou. Ils le font d’une manière très correcte; sélectionner des candidats pour une entrevue; préparer des questions et vérifier les références.
Louise se révèle être le choix parfait. Elle s’entend bien avec les enfants, elle a la maison propre quand le couple revient du travail, et elle même prépare le repas du soir pour la famille. La nounou parfaite.
“Ma nounou est une fée . . . Ella fait entrer la lumière.”
L’auteure, Leila Slimane, née en 1981, est originaire de Rabat au Maroc et a remporté le prix Goncourt pour ce roman. Elle a la citoyenneté française et marocaine et elle est arrivée à Paris à l’âge de 17 ans en tant qu’étudiante. Son père est banquier et sa mère est médecin. Elle est également mariée à un banquier. Les vidéos YouTube font ressortir sa forte présence, son intellect et son enthousiasme.
Bien que ce soit une lecture facile et intéressante, peut-être que cela aurait pu aller un peu plus loin. On ne comprend pas bien pourquoi Louise est comme elle est. Et n’a-t-elle vraiment aucun contact avec Stephanie? La fin est peut-être un peu décevante. Pas de grande révélation ou une grande explication.
Le roman a quelques moments de noirs purs. Comme lorsque Myriam découvre le squelette nettoyé du poulet dans le frigo. Celui qu’elle avait jeté le matin même. Cela fait qu’on se demande ce qui est vraiment arrivé à Stephanie.
Néanmoins, il remet en question la façon dont nous, les femmes et les hommes, gérer la garde des enfants pendant que l’on travaille.