26 mars 2018
Roman étonnamment moderne qui peut-être précéde les écritures de Dosteovsky et Virgina Woolf. Le livre parle du caractère, l’aliénation et de la psychologie de Julien Sorel.
Même si il y a beaucoup de moments où Stendhal se déclenche sur une tangente, qui sont plus ou moins d’intérêt, je trouve ce livre une lecture très agréable. Il y avait même des moments où je ne pouvais pas m’empêcher de lire, même si c’était déjà les premières heures de la matinée – en particulier le dernier partie, et les première rencontres avec Mme Renal.
Julien était une création originale et fascinante. De sa capacité inhabituelle à se souvenir de la Bible en latin à sa décision d’accepter et de ne pas combattre son destin final.
En fait, j’imagine qu’il y a eu de nombreux doctorats écrits sur la psychologie de Julien Sorel.
Je ne me souviens pas d’avoir jamais rencontré des fiançailles, dans des romans, où l’amitié du couple a mis tant de temps à mûrir, si c’est le bon terme. Et ce fut le cas à la fois avec Mme Renal et Mlle Mole. Tant de chapitres de tenue de mains ou, occasionnellement, le baiser des mains.
Il est difficile de comprendre comment, après avoir eu une liaison si intense et si passionnée avec Mme Renal, que Julien aurait pu alors succomber à un an ou deux au séminaire.
Il était à juste titre fier de son intellect mais moins fier de ses humbles origines dans la fictive Verrières, en Franche-Comté.
Julien était un admirateur de Napoléon, mais comme c’était le temps de la restauration des Bourbons et juste avant le soulèvement de juillet 1830 qui a amené une monarchie constitutionnelle sous le roi Louis-Philippe, il garde généralement ses vues sur l’empereur.
Beaucoup de critiques considèrent le livre comme un manuel pour expliquer comment séduire les femmes riches. Et que Julien a utilisé les femmes pour gravir l’échelle sociale. Il est facile de comprendre pourquoi les gens le penseraient, mais je pense qu’un tel point de vue ne tient pas compte de la nature plus complexe de Julien Sorel. D’autres critiques ont qualifié Julien de méchant. Mais le fait qu’il soit un individu si imparfait et complexe est ce qui lui rend si réel et séduisant.
Le Rouge et le Noir évoquent les pensées des autres écrivains qui ont suivi. Les paramètres ecclésiastiques rappellent ceux d’Anthony Trollope à Barchester. La réticence de Julien à faire appel de sa condamnation et à accepter son destin imminent reflète l’attitude de Mersault dans L’Étranger de Camus. L’intrigue romantique de la seconde moitié du roman rappelle Les Liaisons Dangereuses.
Un critique a remarqué que la leçon du livre n’est pas de jouer avec les épouses des autres – ou le système de classe.
Une chose dont je n’étais pas content était la fin du roman. Pourquoi Stendhal ne lui permettait Julien de mourir? Était-ce la façon la plus simple de terminer le livre? Ou peut-être l’auteur ne pouvait-il pas penser à Julien vivant heureux toujours avec Mathilde?