La Douleur – Marguerite Duras

Lundi 4 mai 2020 – Zoom

Ceci est un livre qui est très opportun à lire. Nous sommes sur le point de célébrer les 75 ans de la victoire en Europe. Marguerite Duras nous rappelle vivement certaines des terribles atrocités commises par les nazis. Elle fait partie d’une foule littéraire active dans la Résistance, une foule qui comprend François Mitterrand.

Son livre raconte l’arrestation de son mari par la Gestapo et le rapatriement des prisonniers qui a suivi la Libération. Après la défaite de la France en 1940, près de deux millions soldats français étaient en captivité allemande, un chiffre représentant environ 10 pour cent de la population masculine adulte de la France à l’époque.

Marguerite attend de toute urgence le retour de son mari, Robert Antelme. À Orsy, elle enregistre les noms de ceux qui reviennent d’être prisonniers en Allemagne et s’inquiète de savoir s’il sera l’un d’eux. Ou s’il est déjà mort.

Elle remarque que les Allemands ont fusillé des milliers juste avant la libération des camps. Pourquoi, demande-t-elle. 

Elle écrit que De Gaulle a décrété le deuil national pour la mort de Roosevelt. Mais pas de deuil national pour les déportés morts. “La France va être en deuil pour Roosevelt. Le deuil du peuple ne se porte pas. “

Finalement, son mari est retrouvé à Dachau par des amis, et Dionys parvient à le faire sortir. Mais Robert est méconnaissable, ayant perdu tellement de poids et à cause de l’état terrible dans lequel il se trouvait – très près de la mort.

De retour à Paris, elle s’occupe de lui. Pour commencer, pendant 17 jours, il a de la fièvre. Beaucoup ne peuvent pas le regarder. Quand la fièvre s’en va, son appétit revient avec vengeance, mais il reste très faible.

Il récupère et elle lui dit qu’ils divorcent pour qu’elle puisse avoir un bébé avec Dionys.

La deuxième histoire de la collection s’intitule Monsieur X qu’elle appelle Pierre Rabier. Cela se produit près d’un an plus tôt – dans l’excellent film fait du livre, ils ont mis cette histoire en premier.

Rabier est l’agent de la Gestapo qui a arrêté le mari de Marguerite. Rabier a des prétentions littéraires et, en apprenant qu’elle est écrivaine, l’invite constamment à se rencontrer dans des cafés et des restaurants. Il se vante de certaines des choses terribles qu’il a faites et même lorsque la défaite allemande est évidente, il refuse de le croire.

Il y a six histoires de la collection, mais vraiment les deux premiers sont les plus convaincants à lire. Le troisième est décevant, relatant la brutalité des partisans face à un collaborateur présumé.

Comme pour tant d’autres romans français traduits en anglais, le titre «War» déçoit. La Douleur en dit beaucoup plus.

L’auteur dit qu’elle a découvert les comptes quelques années plus tard. L’écriture était la sienne mais elle n’avait aucun souvenir de l’écriture. Les écrits étaient dans un désordre incroyable, mais elle n’a pas jugé bon de les modifier. Est-ce une autre tentative de brouiller l’autobiographie avec de la fiction?

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