Le Jardin des bêtes sauvages – Georges Duhamel

lundi 6 avril 2020

Dans Le Jardin des betes sauvages, Georges Duhamel continue l’histoire de ses premières années, la Chronique des Pasquier, qui ont commencé avec Le notaire du Havre et que nous lisons en mai 2018. Nous sommes en 1895 et Laurent a 15 ans.

Alors que dans le premier livre, nous avons peu appris sur ses frères et sa sœur, dans Le jardin des betes sauvages, ils en présentent beaucoup plus, en particulier sa sœur, Cécile qui est une pianiste douée avec ‘le grand diable noir’.  Nous rencontrons le meilleur ami de Laurent, Justin Weil et le professeur de piano Valdemar  Henningsen ou Valdo, qui habite avec sa mère dans un appartment artistique.

Comme dans Le notaire du Havre, une grande partie de l’intrigue est centrée sur le manque d’argent familial. Il y a une scène puissante où les huissiers arrivent pour prendre leurs affaires, ce qui force finalement la mère à signe l’argent qu’elle avait été gardé aux quatre enfants.

Plus important encore, l’intrigue est centrée sur les soupçons de Laurent sur ce que fait réellement son père quand il quitte la maison. Un jour, Lauren décide de le suivre. Il observe son père rencontrer une femme (Solange M.) rue des Fleurus, de l’autre côté du Jardin du Luxembourg. Plus tard, Laurent défie d’abord son père, puis sa mère.

Finalement, la famille se rassemble grâce à la musique de Cécile et au grand succès de son premier concert.

On ne peut s’empêcher de remarquer que la mère “fait tout comme autrefois: elle cuit les aliments, lave et brosse, ravaude et tricote, panse et console, souri et chant.”  En même temps, le père sent que c’est son droit de partir qui sait où, en rencontrant sa maîtresse.

Le dernier chapitre est intéressant car l’auteur résume ce que le bouquin pourrait signifier. “Fermer les yeux. Nus vivons sur le mensonge . . .  voilà, nous allons désormais vivre, le sourire aux lèvres, sur un perpetual mensonge….. Est-ce donc ça, une famille? Des duperies, des trahisons, des querelles, des chantages et des mensonges?”

Une fois de plus, George Duhamel nous donne un aperçu vivant de la vie de famille parisienne à la fin du XIXe siècle. Je serais heureux de lire un peu plus de les dix livres que en comporte la « Chronique des Pasquier » Le style d’écriture que l’on retrouve avec Georges Duhamel –  souvent vif, et toujours agréable et élégant –  est plus courant aujourd’hui.

Voir aussi: Le notaire du Havre

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