Thérèse Desqueyroux – François Mauriac

19 février 2018

Thérèse Desqueyroux a empoisonné son mari. Elle n’a pas commis ce crime parce qu’elle était jalouse, parce qu’elle voulait sa richesse ou parce qu’elle voulait être avec un amant. Rien de si simple. Et c’est ce qui est fascinant de ce roman de François Mauriac. Pourquoi l’a-t-elle fait? Après tout, elle était très à l’aise. Elle et son mari, Bernard, venaient de familles propriétaires terriennes.

L’isolement était-il un facteur? Ils vivaient loin des grandes villes et des villes. “Argelouse est réellement une infinité de la terre”

Était-ce parce que le mariage était pour la convention et manquait de toute trace d’amour. Bernard “épouserait la fille la plus riche et la plus intelligente de la lande, peut-être pas le plus joli, mais sur elle demande pas si elle est jolie ou laide, sur subit son charme “.

Était-ce qu’elle se sentait piégée dans une sorte d’existence sur laquelle elle n’avait aucun contrôle? Entouré par la bourgeoisie avec leurs mensonges, l’hypocrisie et les règles souvent tacites qui régissent leur vie. “Tout ce qui précède mon mariage prend dans mon souvenir cet aspect de pureté”

Était-ce parce que Bernard était si contrôlant. Pour commencer, ce contrôle est subtil et «normal». Après le procès, Bernard la condamne au silence et à la réclusion domestique pour sauvegarder les apparences.

Qui est à blâmer? Qui est le vrai monstre? “Elle était entrée somnambule dans la cage”

Bernard, est-il aussi victime de son environnement social?

Pourquoi l’a-t-il aidé à déménager à Paris? Était-ce pour montrer de la compassion ou était-ce pour s’assurer que la famille n’épargnerait plus aucun embarras?

Est-ce une histoire qui est enracinée dans les années d’entre-deux-guerres, ou est-ce aussi une histoire de notre temps?

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Le grand cahier – Agota Kristof

Ce livre est avant tout une critique des horreurs de la guerre et de l’occupation.

Voici quelque chose d’écrit sur la guerre qui ne pouvait être écrit que comme fiction. Non-fiction ne transmettrait pas le même impact des horreurs.

Une femme est obligée de laisser ses jumeaux avec sa mère, avec qui elle a été séparée pendant 10 ans. Les garçons ne la connaissent pas. La grand-mère est soupçonnée d’avoir empoisonné son mari, le grand-père des garçons et les villageois l’ont surnommée “La sorcière”.

La grand-mère des garçons vit juste à l’extérieur d’une petite ville, vivant d’une main à l’autre la vie paysanne, cultivant des choses sur sa terre et vendant des choses au marché de la petite ville. Elle essaie de rendre la vie des garçons aussi misérable que possible, avec son intimidation et son châtiment physique. C’est, après tout, comment on apprend la vie.

Les deux garçons apprennent rapidement à utiliser leur intelligence, à travailler et à se durcir pour s’adapter à la violence de leur monde.

Leur grand-mère est extrêmement désagréable, intimidante, sale et cruelle. Les garçons tiennent un cahier pour enregistrer leurs réunions et leurs observations. Les jumeaux se donnent des exercices pour les aider à faire face à la douleur, au froid et la faim et apprendre. Enfin, ils deviennent des autodidactes.

Une chose très distinctive à propos du roman est que les jumeaux parlent d’une seule voix. Et toujours se référer à eux-mêmes comme nous. Les deux garçons ne parlent jamais séparément ni ne discutent entre eux et semblent toujours être d’un même avis. L’auteur ne nous dit pas leurs âges ni leurs noms. On peut deviner qu’ils ont probablement entre neuf et dix ans.

L’absence de noms et d’émotions évoque pour moi la lecture de L’étranger.

Les abus sexuels et les rapports sexuels avec des mineurs sont enregistrés de la même manière que de nombreux autres événements du roman. L’histoire d’une enfance brisée et d’une innocence perdue. Les excès que l’auteur expose démontrent l’absence d’un code moral en temps de guerre.

Le premier roman d’Agota Kristof est une bonne leçon pour dire plus avec moins. L’auteur écrit de telle manière que le lecteur est toujours désireux de lire le prochain court chapitre, souvent 3-4 pages. Normalement, tout est écrit au présent.

Sa fille, Zsuzsanna Beri, explique que l’action des grands cahiers a eu lieu lorsque Agata a déménagé près de la frontière hongroise-autrichienne.

L’auteur est née en Hongrie mais a dû quitter son pays natal en 1956 à la suite du soulèvement. Elle a déménagé en Suisse et a écrit en français. Comme il était remarquable qu’à l’âge de 21 ans, elle ne connaissait pas un mot de français, elle pouvait encore gagner le prix européen de littérature française. Cela me rappelle Joseph Conrad, qui était aussi originaire d’Europe de l’Est (Pologne) et qui a écrit ses romans en anglais, une langue qu’il a commencé à apprendre quand il était dans la vingtaine.

En 2000, quand un professeur de littérature de 26 ans a acheté des exemplaires de son livre à lire à son collège à Abbeville, dans le nord de la France, il a été arrêté devant ses élèves et jeté en prison pendant trois heures.

Des enseignants, des élèves et des parents ont manifesté dans les rues d’Abbeville pour soutenir l’enseignant, qui a été libéré et autorisé à poursuivre sa carrière.

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Les faux-fuyants – Françoise Sagan

lundi 11 décembre 2017

C’est l’histoire d’un affrontement des cultures. Les quatre bourgeois qui fuient Paris en juin 1940 sont confrontés à un monde étrange de la vie paysanne. Les paysans rencontrent ces personnages parisiens plus grands que nature dont ils n’avaient aucune idée. Mais alors, aucun groupe n’a réalisé l’énormité de la catastrophe qui a frappé la France et l’Europe.

Les Faux-Fuyants a été publié en 1991, 37 ans après Bonjour tristesse, le premier et le plus célèbre roman de Françoise Sagan. Et quel développement et maturité en écriture, personage, intrigue et style!

Diane, Loic, Bruno et Luce se dirigent vers l’ouest en quittant Paris dans le Chenard et Walcker, et atteignent la région de la Beauce quand ils sont mitraillés par des avions allemands. A partir du moment où ils se sont abrités dans la ferme jusqu’à la fin du livre, il y a peu de mention des allemands ou de la guerre..  Pourquoi? Peut-Être la guerre n’est qu’un prétexte.

La ferme est un «petit havre de paix au milieu de la guerre», et loin de leur vie urbaine occupée. “Les rats de la ville sont chez les rats des champs.”

Le livre est autant une comédie, une farce et une tragédie qu’un commentaire sur les divisions sociales de la France des années 1940; entre les classes moyennes supérieures et celles qui vivent de leurs fermes, et entre Paris et la France profunde. On s’amuse beaucoup à rire de ces quatre bourgeois qui tentent de se débrouiller dans un monde qui leur est totalement étranger: la campagne, surtout la pomposité de Bruno. Le livre n’a pas vraiment de niveaux plus profonds, à part de se moquer de tout le monde

“Je ne sais pas si vous vous rendez compte, Loïc, mais depuis ce matin nous avons été mitraillés trois ou quatre fois, notre chauffeur a été tué sous nos yeux, notre voiture démolie et flambée, notre hôte a eu la cheville transpercée par une balle, ses chevaux se sont emballés et c’est un miracle que j’ai pu les dompter.”

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Tartuffe – Molière

lundi, 20 novembre 2017

Tartuffe est une pièce sur l’hypocrisie en France au milieu du XVIIe siècle. Mais comme toutes les grandes œuvres d’art, les thèmes de la pièce sont encore très pertinents aujourd’hui. Tartuffe apparaît d’abord comme un chrétien pieux et fondamentaliste. Petit à petit, on apprend qu’il est plus coupable des péchés contre lesquels il prêche que n’importe lequel des autres personnages de la pièce. Molière révèle l’hypocrisie de Tartuffe avec beaucoup d’humour. Pour lire la piece en français est d’apprécier le superbe rythme et la poésie qui venait de la plume de Molière

En dehors de Molière, le personnage principal est Orgon, le chef de famille, qui fut joué par Molière lui-même lors de la première apparition de la pièce. Orgon tombe sous le charme de Tartuffe et finit par lui promettre sa fille et son domaine. À un moment, il semblait que sa femme Elmire serait également victime des mauvaises voies de Tartuffe. On ne peut que spéculer sur les raisons pour lesquelles Orgon aurait pu tomber si facilement sous le charme de Tartuffe.

La pièce est pleine de femmes fortes, en particulier Elmire, Madame Pernelle (mère d’Orgon) et Dorine. Ce dernier est le sage serviteur et compagnon de Marianne, qui à la fois commente sur la pièce et manipule les événements. Elle est directe, honnête, amusant et elle voit ce qui se passe plus clairement que quiconque. Les femmes jouaient dans le théâtre français quelque temps avant que les femmes soient vues sur les scènes anglaises.

Le film intitulé “Molière” décrit comment le dramaturge français a changé la nature même du théâtre. Tout en continuant la longue tradition de la comédie et de la farce, il a ajouté de nouvelles dimensions impliquant la réalité des salons et de la vie publique. Ses pièces n’étaient pas seulement de la farce mais de la satire, de la passion et de la morale. Ses personnages sont crédibles et cela rend sa satire sociale mordante tellement plus puissante. Son but est de corriger les folies de l’âge en les exposant au ridicule. On lui attribue la «comédie des mœurs»  et la «comédie de caractère» française, leur forme moderne.

Quand Molière a commencé sa carrière d’acteur, le théâtre en France était largement sous l’influence de la Commedia dell’arte. De ces traditions, nous avons hérité en Angleterre de la pantomime, du punch et de judy. La plupart des pièces de théâtre étaient de la comédie et de la farce – une comédie qui vise à divertir le public à travers des situations très exagérées, extravagantes et donc improbables. Molière a gardé beaucoup de ces traditions mais il est allé plus loin.

Le role du comédie est, pour Moliere, d’instruire et de prévenir. La comédie peut attaquer les vices avec une arme plus efficace que le sermon: le ridicule.

Il est naturel de comparer Shakespeare et Molière. Tous deux jouaient dans leurs propres pièces, possédaient leurs propres compagnies de théâtre et aimaient jouer avec leurs langues différentes.

Molière a eu plus de problèmes avec les autorités que Shakespeare.  Si Shakespeare voulait faire des remarques sur l’époque où il vivait, il l’a fait en dramatisant le passé. Molière a écrit pour l’ici et maintenant de son monde. À un moment donné, l’archevêque a menacé d’excommunier quiconque aurait vu, exécuté ou même lu Tartuffe. Souvent, la seule chose qui a sauvé Molière était sa faveur auprès du roi du soleil, Louis XIV.

La principale chose que les deux dramaturges ont en commun est que leurs œuvres sont encore interprétées et lues aujourd’hui.

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Chanson douce – Leïla Slimani

 Lundi 16 Octobre 2017

“Le bébé est mort”

Cette courte phrase d’ouverture rappelle immédiatement le premières ligne de L’étranger.  “Aujourd’hui, maman est morte”.

En raison de cette premier ligne, il ne donne rien pour dire tout de suite que c’est le cauchemar ultime de bobo – une nounou qui assassine les enfants.

Ceci est un livre dans le genre de Les Apparences (Gone Girl), La fille du train ou même L’enfant volé (A Child in Time) de Ian McEwan.

Leila Slimani a expliqué qu’elle a commencé le livre avec l’horreur des meurtres parce que sinon l’histoire aurait semblé moins intéressante. Au lieu de cela, dans chaque phrase et paragraphe, le lecteur cherche du sens. Nous, les lecteurs, savons beaucoup plus que les parents des enfants, Myriam et Paul. Le livre n’est pas seulement un roman policier. En même temps, on essaie de comprendre pourquoi les meurtres ont été commis, on lit une critique de la vie urbaine moderne.

Ce n’est pas seulement un roman sur l’abattage des jeunes enfants. Pour moi, l’une des choses les plus importantes sur ce livre de Leila Slimani est qu’elle soulève la question non résolue sur qui s’occupe des enfants

C’est aussi un roman sur la classe et l’inégalité. Louise, la nounou, a eu une vie difficile et a des problèmes dont elle est probablement inconsciente. Mais surtout c’est un roman sur le droit des parents d’être sur le lieu de travail, qu’elle soient femmes ou qu’il soient hommes.

Myriam et Paul sont un couple qui a deux jeunes enfants. Ils sont très ordinaires et banal. Sauf quand Myriam essaie un petit vol à l’étalage.  Quand elle rencontre Pascal dans la rue, un vieil ami étudiant, il ignore complètement ses deux enfants et ne s’intéresse pas à eux. Les gens banal!

Tant que Myriam se contente de rester à la maison et de s’occuper des enfants, tout va bien. Mais elle veut reprendre sa carrière. Que font-ils? Tout le monde ne peut pas faire ce que ma partenaire et moi avons fait quand notre fils était petit, partager un travail d’enseignant. Ils décident de faire ce que tout le monde fait, dans leur quartier confortable parisien; ils cherchent une nounou. Ils le font d’une manière très correcte; sélectionner des candidats pour une entrevue; préparer des questions et vérifier les références.

Louise se révèle être le choix parfait. Elle s’entend bien avec les enfants, elle a la maison propre quand le couple revient du travail, et elle même prépare le repas du soir pour la famille. La nounou parfaite.

“Ma nounou est une fée . . .  Ella fait entrer la lumière.”

L’auteure, Leila Slimane, née en 1981, est originaire de Rabat au Maroc et a remporté le prix Goncourt pour ce roman. Elle a la citoyenneté française et marocaine et elle est arrivée à Paris à l’âge de 17 ans en tant qu’étudiante. Son père est banquier et sa mère est médecin. Elle est également mariée à un banquier. Les vidéos YouTube font ressortir sa forte présence, son intellect et son enthousiasme.

Bien que ce soit une lecture facile et intéressante, peut-être que cela aurait pu aller un peu plus loin. On ne comprend pas bien pourquoi Louise est comme elle est. Et n’a-t-elle vraiment aucun contact avec Stephanie? La fin est peut-être un peu décevante. Pas de grande révélation ou une grande explication.

Le roman a quelques moments de noirs purs. Comme lorsque Myriam découvre le squelette nettoyé du poulet dans le frigo. Celui qu’elle avait jeté le matin même. Cela fait qu’on se demande ce qui est vraiment arrivé à Stephanie.

Néanmoins, il remet en question la façon dont nous, les femmes et les hommes, gérer la garde des enfants pendant que l’on travaille.

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Yasmina et autres nouvelles algériennes – Isabelle Eberhardt

lundi 18 septembre 2017

En avançant vers des territoires inconnus, j’entre dans ma vie

Il n’est pas toujours clair si Isabelle Eberhardt écrit comme romancière, journaliste, écrivain de voyage ou tout simplement pour sensibiliser le public français à la beauté et à la culture du Maghreb. Alors que son écriture, bien que toujours intéressant et fascinant, ne pourrait jamais être décrit comme la grande littérature, elle-même a vécu la vie d’une femme vraiment remarquable. Elle a parcouru le désert avec des nomades, habillé comme les gens du pays en tant qu’homme, converti en islam avec le nom de Si Mahmoud Saadi, expulsé d’Algérie avant de se marier avec son amant, Slimane Ehnni, elle a écrit des articles critiques de la colonisation française et a survécu à une tentative d’assassinat.

Yasmina et autres nouvelles algériennes sont 23 récits qui présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française.

Fille illégitime, née en 1877 d’une mère issue de la noblesse russe d’origine allemande et apparemment d’un père (musulmane) né en Arménie, Isabelle Eberhardt a grandi en Suisse. Il semble peu de preuve pour la spéculation que le vrai père biologique d’Eberhardt était le poète Arthur Rimbaud.

Mais la plupart de ses écritures les plus rappelées proviennent de la période où elle a déménagé en Afrique du Nord.

Après la mort de son père, elle a fait ses études par son vieux grand oncle, comme un garçon. Elle a abandonné ses études médicales pour devenir écrivain. Quand elle avait 20 ans, (1897) elle est allée avec sa mère à Bone en Algérie. Après que sa mère est morte, elle est revenue à Genève pour prendre soin de son grand-oncle qui est mort aussi bientôt.

Elle est ennuyée par Genève et elle a été laissée de l’argent et décide d’aller voyager à cheval en Afrique du Nord. Elle a voyagé seule en Tunisie et en Algérie. Pour surmonter les restrictions culturelles sur les femmes, elle s’habille comme un homme arabe. À El Oued, elle rencontre Slimane et l’épouse.

Elle est décédée en 1904 avec seulement 27 ans à cause d’une inondation rapide.

Les histoires de cette collection fournissent des récits vifs de la vie qu’elle a menée et des histoires que les gens lui ont racontées. Souvent, les femmes finissent par être prostituées parce que le mari ou l’amoureux est mort ou les a désertées. Cependant, dans l’histoire de Tessadith, l’héroïne choisit de devenir courtisane, car elle aura beaucoup plus de liberté. Elle peut choisir les hommes qu’elle aime et ne doit pas être confinée ou gouvernée par un homme qu’elle n’aime pas.

Souvent, les hommes sont séduisants pour rejoindre l’armée qui perd rapidement tout charme promis. Comme les deux hommes dont l’histoire est racontée dans L’ami. L’un est le français. L’autre nord-africain. Mais leur amitié est touchante, surtout quand ils partagent les excitations de lettres de leurs familles et les lisent les uns aux autres.

Dans M’tourni, Roberto Frugi était un maçon qui est allé travailler dans un petit village arabe. Il était content, a appris à parler arabe, est devenu musulman, Mohammed Kasdallah, et a épousé la soeur de son ami arabe.

En Dans la Dune Isabelle Eberhardt écrit l’histoire en première personne. Elle raconte comment les tentes ont été soufflées dans la nuit par un vent féroce. Ils ne pouvaient pas ré-ériger et les tendus dans l’obscurité. Ils ne pouvaient pas allumer la lanterne. Et le sable continuait de tomber en pluie. Le matin, elle emmène son cheval au galop et se perd dans le désert. Elle trouve d’autres nomades qui l’invitent à passer la nuit avec eux. L’un des récits nomades est une histoire de la rencontre de sa femme, contre les vœux de son père.

Comme écrivaine, ses riches descriptions nous donnent un aperçu vif de la ville et du désert de l’Algérie, il y a plus de cent ans.

Des dunes incolores, accumulées, pressées, houleuse, changeant des teints a toutes les heures, subissant tout les modifications de la lumière.

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Stupeur et Tremblements – Amélie Nothomb

lundi 19 juin 2017

Je ne pouvais pas décider si je sympathisais avec Amélie Nothomb à cause du terrible traitement qu’elle recevait entre ses mains. Ou si j’ai été choqué par ses stéréotypes des Japonais.

Écrivain belge, Amélie Nothomb a passé ses cinq premières années au Japon. Son père était diplomate, donc son enfance a été passée dans différents pays. Comme jeune femme, elle retourne au Japon et est embauché comme traductrice de la société japonaise Yumimoto à Tokyo.

Amélie trouve les conventions, les étiquettes et les moyens de travailler dans les sociétés japonaises complètement en contradiction avec la façon dont elles seraient dans les pays européens ou américains.

Si ton visage exprime un sentiment, tu est vulgaire, si un garçon t’embrasse sur la joue en public, tu est un putain, si tu éprouves du plaisir a dormir, tu est une vache.

Il dit aussi quelque chose au sujet du traitement japonais des femmes. Seulement 5% des travailleurs étaient des femmes. Quand mème, son supérieur est aussi une femme, Fubuki Mori.

Elle a écrit que l’histoire est absolument vraie et elle dit qu’elle n’a pas assez d’imagination pour inventer une telle histoire. Mais je me demande si elle a exagéré de chercher une sorte de vengeance

Elle fait une descente aux enfers.  Quand on nettoie les toilettes, on ne droit pas craindre de tomber plus bas.

C’était le travail qui lui a donné le courage de soumettre ses écrits à un éditeur. Combien pire pourrait avoir la vie que le nettoyage des toilettes

Dans ma tête, le sale devint le propre, le honte devint la gloire, le tortionnaire devint le victime et le sordide devint le comique.

Plusieurs des critiques ont été faites par ceux qui ont travaillé pour des entreprises japonaises. Le thème général de ce qu’ils disent, c’est que si vous n’avez pas travaillé pour une entreprise japonaise, vous pouvez penser que Amélie Nothomb exagère. Ils disent qu’elle n’a pas exagéré.

On m’a dit que son autre livre sur Japan, ”ni d’Éve, ni d’Adam” est plus sympathique envers le pays.

Le lecture est court et facile à lire, néanmoins drôle et subtile.

À la fin, après avoir parlé avec d’autres, j’ai décider que Stupeur et tremblements est une critique pas seulement de la hiérarchie Japanese, mais une critique des hiérarchies en général.

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Chaleur du sang – Irène Némirovsky

lundi 15 mai 2017

Une bonne lecture, mais le lecteur ne peut pas ignorer le fait que l’auteur a été assassiné à Auschwitz soixante cinq ans avant que le livre ne soit publié.

Irène Némirovsky est venue de Kiev en Ukraine, qui était, a ce moment-la une partie de la Russie. Elle est née (1903) dans une famille bancaire juive. Comme on a appris dans Le Vin de Solitude, sa mère avait peu d’intérêt pour elle; elle a été élevée par sa gouvernante. Après la révolution russe, quand elle avait 15 ans, sa famille s’enfuit vers la Finlande avant de venir en France.

Chaleur du sang a été écrit au cours de l’été 1941 à Issy-l’Evêque au Morvan, où Irène Némirovsky s’est réfugiée, après que les Allemands aient occupé Paris.

“Cependant, dans ce roman – que ses biographes pensent avoir été conçu dès 1937, il a été écrit en même temps que Suite Française”.  New York Times

Alors que Suite Française a été retrouvée par sa fille dans une valise 60 ans après la mort, Chaleur du sang n’a été découvert dans son intégralité lorsque les biographes ont rencontré le roman dans des documents archivés en 2007. Les deux livres ont été écrits dans l’année précédant son meurtre en 1942.

L’histoire est racontée par Syvestre, ou Silvio, qui retourne dans le village où il a grandi. Il est vieux, pauvre et bien voyagé. Il observe la vie quotidienne de sa famille et les gens du village; en particulier, sa cousine Helen, son mari François et leur fille Colette.

Ayant été absent pendant si longtemps, Sylvio est comme un étranger observant le comportement des villageois. Cela oblige à rappeler que l’écrivain est également une étrangère, d’abord un immigrant de Russie et deuxièmement comme réfugié de Paris.

On se demande pourquoi elle a choisi que le narrateur soit masculin.

Le livre est une bonne histoire assez conventionnelle, des fois presque policier. Dans ce roman, il y a l’amour, un meurtre et des déceptions, mais le bouquin évoque aussi la France provinciale des années 1930. Il décrit comment ceux qui vivent dans le village et l’autre région environnante veulent juste être laissés à eux-mêmes, même si cela implique de surmonter le tuerie occasionnel.

Qu’est-ce que c’est, le contentement ou le bonheur? Assis près du feu en soirée? Boire du vin. La camaraderie d’un long mariage. Ou peut-être ce bonheur ne dure que lorsque l’on a encore du chaleur du sang.

Au fur et à mesure que l’histoire se développe, on constate que ce qui est apparemment choquant pour la famille est en fait les anciens modèles du passé qui se répètent.

Un livre trop court – on voulait que l’histoire se fasse encore et encore. Si Irène Némirovsky avait eu la chance d’une vie pleine, peut-être l’histoire aurait pu être poursuivie.

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Vipère au poing – Hervé Bazin

Encore un  classique de la littérature française. Souvenirs d’enfance, de grandir dans une famille bourgeoise dans le Maine-et-Loire, pas loin d’Angers. L’histoire s’ouvre avec deux garçons, Jean, le narrateur et Ferdinand son frère aîné, élevés par leur grand-mère. Mère et père sont en Chine, et retournent, avec leur plus jeune fils, Marcel, sur les nouvelles de la mort de la grand-mère.

L’histoire commence en vrai avec le retour des parents, en particulier la mère, Mme Rezeau. La mère prend en charge et institue un régime strict et sévère. Le père est faible et ne défie pas sa femme chaque fois qu’il y a conflit. De plus en plus de restrictions sont introduites. Les enfants ne peuvent plus courir dans les champs à l’extérieur du chateu, ils doivent adhérer aux cours, les aliments sont rationnés, ils ne peuvent pas avoir leur propre argent et ils doivent même subir des confessions communales à la table. Si jamais quelqu’un questionne la réalité de ce que Folcoche dit, la réponse est “C’est vrai, puisque je te le dis”.

Pour les trois garçons, elle était la contre-mère dont les deux seins sont acides

Bien qu’ils soient jeunes, ils sont impuissants et doivent s’entendre avec tous les caprices de la mère disciplinaire. Peu à peu, à mesure qu’ils grandissent, Jean, le narrateur, trouve les moyens de se rebeller. La crise vient quand il se barricade dans sa chambre et s’échappe par la fenêtre pour s’enfuir à Paris au milieu de la nuit. Il prend le train et se présente à la maison de ses grands-parents maternels. Jean est récompensé par des tournées de Paris jusqu’à ce que son père en colère arrive à l’emmener chez lui. Mais rien ne sera tout à fait le même encore.

Le roman est une histoire d’abus, de rébellion et de résistance, mais en même temps, le livre de Herve Basin est une belle évocation de la vie en France des années 1920 avec un style d’écriture qui est drôle et inventif.

Tous les personnages reçoivent des surnoms. Ainsi, la mère devient le plus souvent , une contraction de ‘folle et de ‘cochon’. Parfois, elle est mégère – “nous venons d’ajouter ce terme à notre collection d’épithètes”. Ferdinand devient Freddi ou Chiffe. Marcel est Cropette et Jean est Brasse-Bouillon.

Avec son cachet au sommet de son arbre préféré, le taxaudier, il y a de nombreux éléments des livres d’aventure garçons du début du 20ème siècle. Par conséquent, c’est un livre écrit du point de vue des hommes. Peut-être que, compte tenu de l’abus qu’il a reçu de sa mère, les femmes peuvent sembler l’ennemi. Quand il était si mal à Madelaine, sa première petite amie, se vengeait-il de sa mère?

Il y a plusieurs questions auxquelles je me suis posé sur le roman.

D’abord, ce qui, bien sûr, serait très intéressant, c’est d’apprendre l’histoire du point de vue de Mme Rezeau. “Cette dame que nous n’avions déjà plus aucune envie d’appeler mama.”

Deuxièmement, comme Jean devient adulte, sera-t-il condamné à adopter lui-même le personnage de Mme Rezeau?

Troisièmement, comment son éducation abusive affecte-t-elle la capacité de Jean de former et de maintenir des relations.

Et puis, comme pour Le Grand Meaulnes, on se demande combien ce livre aurait été apprécié si on avait lu comme un adolescent.

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2084: La fin du monde – Boualem Sansal

Lundi, 20 Mars 2017

Boualem Sansal a écrit une dystopie, inspirée en partie de 1984 par George Orwell, et presque certainement inspirée par sa vie d’écrivain en Algérie et de voir ce qui se passe dans de nombreux pays arabes. Il a décrit son livre comme un cri de peur.

Mais Ati, le personnage principal, n’est pas Winston Smith. Alors qu’en 1984, Winston Smith et Julie font l’amour avec passion, et l’excitation de leur relationship  imprègne tout le livre. Dans le livre de Sansal il n’y a pas de romance, meme pas des femmes, pas d’action et peu de complot.

L’islam n’est pas parlé dans le livre, mais il est évident que l’auteur vise des régimes tels que Daesh, mais clairement son livre est un avertissement contre toutes les formes extrêmes de la religion. On peut penser à l’église catholique à l’époque médiévale et comment ils voulaient contrôler la pensée avec l’Inquisition.

Il a créé un pays apparemment sans frontières et sans connexion ni connaissance de quoi que ce soit à l’extérieur. Le pays est appelé Abistan après Abi, le prophète principal et nommé par Yolah, la divinité.

“Yölah est grand et Abi est son Délégué”

Une nouvelle langue, Abilangue a été construite pour Abistan; Si les mots ne sortent pas pour des concepts comme la liberté et l’égalité, ils n’existeront pas dans l’esprit des gens. On apprend que le mot “ennemi” a disparu du lexique”. Sansal a parlé que dans l’Algérie d’aujourd’hui on se dit plu la ‘langue française’. Il est devenu la ‘langue étranger’. Comme ca,  les mots cessent d’être. En 1984 on trouve quelque chose de semblable – le novlangue (newspeak en anglais). Les deux livres  montrent un régime qui souhaite d’éliminer tout autre mode de pensée et idée hérétique.

“Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé,” dit George Orwell in 1984. À Abistan, il n’y a pas de passé ou d’avenir. C’est toujours 2084.

“le début est la fin et la fin est le début et aujourd’hui est toujours aujourd’hui.”

A la fin du livre, Ati décide d’aller à la recherche de la frontière. . . Si elle existe réellement.

La chose effrayante est que l’on ne peut pas appeler ce livre de science-fiction parce qu’il est trop proche de la réalité.

L’auteur traite d’un thème similaire à ce que Houllebec a tenté de faire avec Soumission. Où Houllebeqc a échoué, Sansal a écrit une œuvre importante même si elle est penible à lire

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